BRIQUETERIE : DES BROCHETTES DE VIANDES AUX ÉPICES SAHÉLIENNES ONT LA CÔTE
Cette grillade typique des peuples du Sahel fait partie de la carte culinaire du Cameroun. En raison de son prix relativement peu coûteux et son goût exquis, la brochette de soya appelée le “50- 50” séduit monsieur tout le monde.
Dans un semi-boubou blanc en Getzner scintillant, un jeune homme d’une vingtaine d’années nous souhaite la bienvenue dans cet endroit qui a été le théatre principal de sa vie. Nous sommes en effet au lieu-dit Briqueterie, un quartier où il fait bon vivre dans l’arrondissement de Yaoundé 2. Ce vendredi après la prière de 13 heures à la Mosquée centrale de Tsinga, malgré la chaleur suffocante, notre hôte a l’amabilité de nous inviter à nous attabler sous un abris où nous n’allons pas tarder à déguster l’une des spécialités culinaires locales connue sous le nom de “Soya 50-50”.
Street Food
De jour comme de nuit, en temps de fête comme de jours ordinaires, ces lieux de vente de soya au quartier Briqueterie ne tarissent pas de clients venus déguster de la bonne viande avec son meilleur allié : un pot de yaourt local bien frais, qu’on appelle trivialement “Kossam
“Soya 50-50”.
Depuis plus de trois décennies, cette street food connaît un succès retentissant sans pour autant qu’il ne s’estompe, mieux : sa réputation a su traverser les frontières camerounaises. Des peoples et autres personnalités du pays et de l’étranger se laissent tenter volontiers à cette expérience gastronomique au quartier Briqueterie, se délectant de ces brochettes de soya dits “50-50”.
Spécialité des populations camerounaises issues de l’aire soudano-Sahélienne, cette grillade est cuite sur des braises ardentes et délicatement assaisonnée aux épices sahéliennes (notamment le Kankan) pour le bonheur des papilles gustatives des fins gourmets.
Enfilée sur de la brindille, cette variété de viande grillée est vendue à partir de 50 Francs CFA. “C’est à la fois nutritif et à la portée de toutes les bourses”, apprécie un consommateur qui entre deux bouchées se livre à coeur joie sur son histoire d’amour avec ce délice. Si je crains pour des répercussions sur ma santé? Je dis non. Cela fait cinq ans que je viens ici avec mes amis, collègues de travail et aussi ma famille, personne ne s’est jamais plaint de la qualité de cette viande. Bien au contraire, tout le monde adore (rires).”.